Quand j’ai découvert le dev en 2018, j’étais loin d’imaginer que ce métier était si introspectif.
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Pourtant très vite j’ai compris que ce métier était très différent de ce que j’ai pu connaitre. Evidemment le secteur, mais aussi ce qui occupe notre quotidien, le fait de parler le langage d’une machine pour l’amener à faire ce que nous attendons, tout ça est très différent des métiers que j’ai pu faire (mise en rayon, secrétariat, animatrice).

Mais aucun de ces métiers ne m’a autant poussée dans mes retranchements, ne m’a autant remise en question, ne m’a autant récompensée aussi.

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Le dev est un peu une métaphore de la vie. Tu te fixes un objectif (aka une tâche), tu réfléchis à comment l’atteindre (aka un ticket), tu élabores un plan (aka les maquettes et les specs) et ensuite tu appliques ton plan (aka tu codes). Sauf que, bien sur, rien ne se passe jamais que tu l’as prévu.

Tu rencontres des obstacles, des freins qui ralentissent ton avancé. Comment tu réagis face à ces obstacles ? Pour quelqu’un comme moi, pas hyper à l’aise avec l’imprévu, c’est un réel exercice et apprentissage.

Tu rencontres des difficultés, de l’inconnu. Et dans ce cas ce n’est pas la gestion de l’imprévu qui intervient mais plutôt ta capacité à lâcher prise et à t’adapter.

Apprendre à rebondir, c’est ça que m’apprend le dev chaque jour. A faire face à des situations jamais rencontrées auparavant.

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Mais le dev ça me ramène aussi à toutes les idées reçues et préconçues que j’ai emmagasinées depuis l’école. Comme mon rapport à l’apprentissage ou au non savoir. A l’école quand on ne réussit pas son interro, c’est qu’on n’a pas assez travaillé, on se prend une mauvaise note au mieux et au pire on est puni. Dans le dev, j’apprends que ne pas savoir ne fait pas de moi une mauvaise dev. Cela fait juste de moi une dev. Une dev, qui, comme toutes les autres, va apprendre tout au long de sa carrière.

Apprendre à se détacher de cette image de performance que nous colle l’école dès petit est un sacré challenge. Globalement déconstruire tout ce que j’ai appris à l’école comme savoir-être est un véritable challenge.

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C’est pareil pour la productivité. Les premières fois où j’ai passé une journée sans écrire une ligne de code, parce que j’essayais de comprendre/résoudre un bug par exemple, ont été les moments où je me suis sentie la plus inutile du monde. Et autant te dire que quand je réussissais finalement à résoudre ce bug, j’étais perplexe face à cette solution évidente que j’avais mis 2 jours à trouver.

Et puis un jour, le CTO (directeur technique) d’une boîte dans laquelle j’ai travaillé, Cédric, m’a expliqué que tout le temps que j’avais passé “à ne rien faire” était le temps nécessaire pour cheminer et arriver à la réponse, sans me rendre compte mon cerveau avait travaillé comme un forcené pour arriver au résultat. Pourtant moi j’avais l’impression d’être passée totalement à côté comme si je ne regardais pas dans la bonne direction.

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Et tu sais quoi ? Et bien il avait raison ! Le temps que tu passes à essayer de comprendre/te débloquer n’est pas du temps perdu, c’est le temps nécessaire pour arriver au bon endroit, un peu comme quand tu cherches la bonne sortie du labyrinthe sur un paquet de céréales (référence de boomeuse, je sais). Penses-y la prochaine fois, je te promets que ça aide !

Bisous 😘 !