Courant 2018, c’est en matant la série Silicon Valley que ça m’a frappée : mais bien sûr, c’est du dev que je veux faire ! Ça me trottait dans la tête depuis un moment. J’ai toujours respecté le taf des développeurs, les coulisses d’un site m’ont toujours intriguée. Je me démarque pas en te disant que je me suis connectée plusieurs fois sur Code Academy et OpenClassrooms pour juger la chose de loin (très loin). Et well… It’s a match ! J’ai kiffé, je ne voyais pas le temps passer, je m’amusais. Dans la foulée, je décide de faire O’clock (entre mai et octobre 2019). Je lâche 6200 boules pour ma formation et boom, ça passe en un éclair. Deux mois après, je décroche mon premier CDI en tant que dev front-end dans une agence web.
Si je devais décrire ma première expérience en un mot je choisirai chaotique. Et pour un tas de raisons. Pas d’accompagnement, seule (après avoir bossé un mois en équipe) sur un projet from scratch.. Mais avec le recule je me rends compte que je n’avais pas la bonne attitude face à cette situation.
Je suis restée paralysée comme un lapin sur la route face aux phares des voitures dans la nuit.
J’allais pas au bout des tâches, je te cache pas que je retrouvais un comportement que j’avais pendant O’Clock. Je bâclais, je remettais certaines choses à plus tard. Je ne prenais aucun plaisir à faire mon travail ou à y aller. Je me suis rendue compte à quel point j’avais pas assez bossé mes bases. Je me suis remise en question plusieurs fois, à me demander si j’étais faite pour le dev. J’étais tout le temps persuadée que non.
Je fit pas. L’impression de devoir rentrer dans un moule qui ne me correspond pas. Et enfin ma seconde expérience a confirmé mes angoisses. Je ne me bats pas. Je ne fais pas de limonade avec les citrons, je les laisse pourrir à la place.
C’est très compliqué de se remettre en question professionnellement après un bootcamp qui a couté cher. Et si la prochaine voie que je choisis c’est pareil ? Je vais me planter combien de fois ? Et là je repense à ce que je préfère dans le dev, au sujet que j’ai abordé pendant l’entretien de mon premier poste : le design.
Quand j’y repense, j’aurais mieux fait de m’écouter parler en décembre 2019, j’ai clairement dit à mes futurs collègues que je voulais faire du design ui/ux, quelque part le dev était une porte d’entrée pour moi. La morale de mon histoire : écoute toi. Ta petite voix te ment jamais.
Depuis le début du printemps dernier je me forme au design ui/ux et j’ai l’impression d’être enfin sur le bon fauteuil. Jamais au grand jamais je me suis dit que j’étais une dev. J’arrivais pas à l’intégrer, même avec deux expériences pro. Maintenant... J’ai fait une maquette, que ça y est je voudrais qu’on m’appelle madame la designer.
J’arrive à me plonger dans des projets perso ou à collaborer, choses que j’étais incapable de faire quand je codais. Je lisais souvent sur les réseaux sociaux les autres développeurs dire qu’ils ne voyaient pas le temps passer devant leur IDE, je complexais face à ces commentaires car je ne m’y retrouvais pas.
De mon point vu, le dev ne m’a pas aspiré, il m’a plutôt vomi. Ces phrases remplies de passions que je lisais je les comprends maintenant. Je pourrais maquetter sur Figma jour et nuit (ça fait tellement cliché de dire ça). La tonne de choses à apprendre dans le design ui/ux ne m’effraie pas, je trouve ça excitant et j’ai hâte d’en savoir plus. La bonne nouvelle, c’est que je ne suis pas trop perdue dans ce monde car j’ai déjà travaillé avec des designers, niveau mindset aucun dépaysement non plus car l’entraide est omniprésente.
Si tu racontes une galère sur l’auto-layout t’auras un designer qui viendra te proposer un call pour t’aider. Et la cerise sur le gâteau ? Etant une fille je ne suis pas considérée comme un ovni.
Il m’a fallu plusieurs semaines pour que la culpabilité s’évapore. Le spectre d’O’Clock (et avouons le : le prix de la formation) rodait dans mon esprit pendant un petit moment … Comme si tout était figé et pourtant… C’est primordial d’avoir toujours le choix et de s’écouter. D’être libre. C’est aussi un privilège, de pouvoir stopper le dev et de me former à autre chose.
Et la cerise sur le gâteau ? Le milieu est beaucoup plus diversifié, que ça soit sur les chaines YouTube ou sur les Discord dédiés, ainsi que sur Linkedin, on croise beaucoup de femmes et ça le milieu du dev peut pas encore teste !
Dans mon prochain article je te raconterai comment j’ai débuté mon apprentissage et quelle routine je me suis imposée pour mon apprentissage. Je vais même oser te partager mon premier formulaire qui te rappellera l’époque Skyblog (la nostalgie est à la mode).
Cheers.
VS
Lys est une chatte sortie d’enquête de maltraitance pour prolifération et mauvaises conditions de vie des chats.
Elle est indépendante des humains, mais adore les autres chats. Elle aimera sortir se balader, et rentrer dormir au chaud chez elle.
Si tu veux recevoir, à chaque début de mois, un résumé des derniers articles publiés et ainsi ne rien louper !