Dans l’épisode précédent je te racontais comment j’en suis arrivée à vouloir tout plaquer pour faire du dev.

Aujourd’hui je te raconte comment s’est passée ma période de bootcamp.

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D’abord il faut revenir au moment où je me décide à tenter de rentrer à la Wild Code School. Je me dis que je n’ai rien à perdre et que leur process de sélection me permettra de voir si le développement me plait et si je suis encore capable d’apprendre. Ça peut paraitre bête comme interrogation, car à ce moment j’ai 29 ans, mais ça fait plus de 10 ans que j’ai quitté l’école et je ne sais pas dans quel état est mon cerveau.

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La première partie du process de sélection consiste en une série d’exercices d’algo sur la plateforme France IOI et la création, en toute autonomie, d’un site vitrine pour un cirque (wild circus toi-même tu sais). Mon niveau en code, à ce moment là, est autour de -8000 mais avec les cours Openclassrooms (le sang de la veine), même pas peur !

Je découvre les notions de balises, de langages informatiques. J’ouvre pour la première fois de ma vie un éditeur de texte. Et puis j’affiche pour la première fois sur une page web ce que je viens de coder ! Je vois dans mon navigateur apparaitre ce que je viens d’écrire dans mon éditeur de texte tout moche ! Je me rappellerais toujours de la joie immense que j’ai ressentie à ce moment là !

Au moment où j’écris mes premières balises HTML je sens naître en moi un plaisir que je n’imaginais pas ! Et plus j’avance dans mes découvertes, dans mes apprentissages, plus ce plaisir grandit. Et c’est pareil avec les exercices d’algo ! Pourtant, moi et les maths ça fait 2 ! Mais tu sais quoi ?! L’algo c’est pas des maths ! C’est ça qui est génial ! J’active et je fais fonctionner mon cerveau d’une façon dont il n’a pas l’habitude mais qu’il adooooore !

On est en Mars 2018 et je viens de faire la plus belle rencontre de ma vie : le code !

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La première phase du process est réussie ! Maintenant place à la suite : l’entretien à l’école. Une partie motivation, une partie anglais et une partie technique. La partie technique ce sont des questions liées à des sujets sur lesquels on devait faire quelques recherches en amont et un petit algo à essayer de résoudre. Etape 2 du process réussie !

Et le plus sympa dans tout ça, c’est que ce process, au final, je l’ai fait avec mon mec, Kévin. Septembre 2018, nous voilà donc tous les 2 en formation à la Wild Code School de Bordeaux ! A nous les cours sur le code, à nous les soirées et les week-end à bosser, à nous les 5 mois de formation à vivre dans une bulle !

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On débute la formation et c’est trop génial ! On fait connaissance avec nos collègues de galère, on commence à faire nos premiers exercices, on choisit notre spécialité (Javascript pour tous les 2), tout va bien ! Et puis, React vient faire son entrée dans notre vie et là c’est le drame (voix grave de reportage sur les crimes) !

Tout commence à se corser, les sujets deviennent complexes, on sent qu’il nous manque des briques de connaissances et le rythme d’apprentissage ralentit. On commence à être dans le mal.

Spoiler alert : on pensait que ça ne durerait pas mais toi-même tu sais …

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Au bout d’un mois de formation, quand on commence à accumuler de la fatigue, quand le sprint se transforme en marathon, il y a une phase de transition un peu difficile. On commence à prendre conscience d’une partie de l’immensité du domaine dans lequel on vient de poser un pied.

Faire une reconversion dans le dev (ça marche peut-être pour d’autres métiers) c’est comme être jeté dans un pays qui n’est pas le notre, dont on ne connait pas la langue, la culture, les codes de la société, on ne connait personne, on n’a pas d’argent et il faut survivre.

Du coup, je commence à douter, à me demander ce que je fous là, si j’ai vraiment quitté un CDI pour me lancer dans ce monde tellement étrange et éloigné de ce que je connais ; en somme, je me demande si je vais y arriver.

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Et à cette même période, il y a des anciens wilders qui viennent partager leurs parcours et où ils en sont aujourd’hui. Autant dire que ça tombait à pic ! Le témoignage qui m’a le plus marquée c’est celui de Coralie. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Je me suis reconnue en elle. Et elle m’a redonnée espoir et confiance pour la suite ! Si tu passes par là, merci beaucoup à toi ! Ce jour là, je me suis dit que quand je pourrais, je témoignerais aussi de mon aventure de reconvertie partout où je le pourrais !

Le passage à vide terminé, on reprend le cours de la formation. Elle est difficile, intense, on passe par toutes les émotions. Joie, tristesse, fierté, découragement. D’un jour à l’autre, l’état émotionnel varie. Il y a des jours faits de réussite et d’autre où c’est l’échec total (je ne savais pas que cet état perdurerait au delà de la formation). Mais on est 2. Alors on s’entraide, on se soutient, on s’encourage.

La fin de la formation approche et c’est l’heure de préparer l’après formation et pour moi ça sera un stage !

On se retrouve très vite pour un épisode 3 !

Bisous 😘