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Vie pro
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9 min
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Auteur:
Alissone

Du médical au dev (episode 3) : l'insertion pro

Dans l’épisode précédent je te racontais mon aventure en bootcamp. Oui oui je pense qu’on peut parler d’aventure clairement !

Aujourd’hui on va aborder l’après formation.

Revenons à la fin de la formation. 2 mois avant la fin de la formation (début 2019) on commence à mettre à jour nos CV, nos profils LinkedIn, on commence nos premiers entretiens et job dating.

Je comprends vite que ça ne sera pas aussi simple qu’on me l’avait vendu “vous serez très demandés et attendus par les entreprises”.

Très rapidement je me retrouve avec plein de refus du fait de ma “juniorité” et de mon manque d’expérience. Et ce, même pour un “simple” stage. La liste des choses à savoir s’allonge à chaque annonce que je trouve.

En parallèle je vis une période particulière, je souffre d’un syndrome assez répandu dans notre métier, le débordement d’égo. En effet, après 5 mois à faire des choses que personne autour de moi ne sait faire, d’entendre à quel point le marché nous attend, qu’il y a peu de dev, mon égo à commencé à déborder. Et cette “particularité” va avoir une sacrée conséquence.

Je finis par trouver un stage (en Mars 2019), non sans mal. Mais ce stage, va durer 48h puisque je vais littéralement m’enfuir. Mon égo n’a pas tenu face à la réalité du terrain qui était tellement éloignée de tout ce que j’avais pu faire pendant ces 5 mois de formation. Je me prends une claque monumentale, celle dont j’avais besoin pour me remettre les idées en place. Me rappeler que pour faire ce métier, les gens font généralement 5 ans d’études et que moi avec mes 5 mois de formation et bien, finalement, je ne sais pas grand chose, contrairement à ce que je pensais.

Je sors de ce stage abattue, je comprends la réalité du terrain, ce terrain qui ne m’attend pas du tout, contrairement à ce qu’on m’a dit. J’ai perdu toute confiance en moi, je suis convaincue que ma reconversion est un échec.

Malgré tout, je me laisse encore un peu de temps avant d’abandonner complètement et je me décide à reprendre mes recherches, mais cette fois ci mon discours et mon attitude ont changé, j’exprime mes besoins (être accompagnée, monter en compétence) et j’arrête de suivre les conseils qu’ont m’a toujours donné (se vendre et se montrer sous son meilleur jour à tout prix). Je suis juste moi.

Au final, je me retrouve avec 2 offres :

  • la SAFT, filiale de Total, stage de 4 mois pour développer un outil interne dans la techno de mon choix, la promesse d’un CDI mais je serais seule,
  • une start-up, Hellia, stage de 4 mois pour développer une application de gestion immobilière qui n’existe pas encore en React et Node, pas de CDI à la fin mais avec un CTO (directeur technique) avec une fibre pédagogique très forte.

Beaucoup auraient choisi la SAFT pour la promesse de CDI parce que c’est une grosse boîte, bref pour la “sécurité”. Moi j’ai pas choisis la sécurité. J’ai opté pour l’accompagnement, la pédagogie, la passion. J’ai préféré vivre 4 mois que je sentais riche en apprentissage que 4 mois sans accompagnement basés sur une hypothétique promesse.

Alors j’ai rejoins Hellia, jeune start-up, sans bureau, avec un produit non commercialisé qui ne m’a rien promis.

J’ai fait 6 mois de stage avec eux, j’ai codé (avec un autre stagiaire) dans le salon de mon tuteur, César, (le CTO), j’ai fait des réunion d’équipe dans son canapé, j’ai codé chez Startbucks (j’y ai découvert le thé à l’hibiscus), et puis j’ai aussi codé chez Charlotte, la juriste (co-fondatrice) et chez Quentin, le CEO (co-fondateur) et enfin dans une pépinière quand on a eu nos premiers bureaux.On s’est tellement bien entendu, qu’à la fin de mon stage, il nous semblait difficile de nous séparer. Alors je me suis mise en freelance, j’ai continué à bosser avec eux en freelance, pendant 6 mois.

Au bout de 6 mois (Mars 2020), j’ai pris des parts dans la société, je suis devenue directrice générale déléguée et mon tuteur de stage est donc devenu mon associé.

Quand je me rappelle le jour où j’ai rencontré Quentin et César dans un café à Bordeaux pour mon entretien… j’avais envie d’annuler le matin même, certaine qu’on me trouverait encore trop junior pour un stage, je suis arrivée en retard (ce qui ne me ressemble absolument pas) et j’ai passé mon entretien à dire à quel point j’avais besoin d’être accompagnée (j’ai tombé le masque, je ne me suis pas (sur)vendue). Je ne sais pas ce qu’ils ont vu en moi ce jour là mais j’étais loin de m’imaginer qu’un an plus tard, je les rejoindrais à la tête de cette start-up.

Ce que je voudrais te dire à travers cette expérience ,c’est de ne jamais faire confiance aux promesses non-écrites et d’avoir confiance en ton instinct et de bien définir tes besoins. Parce que le temps que j’ai passé chez Hellia, avec César comme mentor, valait tous les salaires de la Terre. Pendant 1 an 1/2, j’ai été payée très en dessous du marché, je le savais, mais ce qu’ils m’offraient, un jour vaudrait bien plus.

6 mois après ma promotion à la tête d’Hellia, il est temps pour moi de voguer vers d’autres horizons, pour des questions financières en premier (et oui, le chomage c’est pas illimité et Hellia n’est pas rentable). De la start-up je passe à la PME qui développe des logiciels depuis 25 ans. Ça me change et c’est ce que je voulais.

Je me retrouve à récupérer un projet en solo, en React et Node. C’est clairement la panique, je ne me sens tellement pas à la hauteur, chaque jour est une lutte pour essayer de me sentir légitime. Je rencontre le fameux syndrome de l’imposteur. Et puis je me rends compte que ce rythme ne me convient pas, je viens de bosser 1 an 1/2, en binôme, à développer une app web de A à Z avec comme seule contrainte, la volonté de bien faire pour les utilisateurs, il est difficile de redevenir “simple” exécutante sur un projet qui ne me passionne pas particulièrement.

9 mois plus tard (Juillet 2021), je quitterais ce job. J’ai appris beaucoup, fait de belles rencontres mais je sais, au fond de moi que ma place n’est pas là.

Au cours de mes recherches, je vais être contactée par quelqu’un de mon réseau, Rayed, qui me propose de rejoindre une équipe tech en création dans une boîte parisienne. L’occasion est belle, l’envie de bosser avec lui (sachant tout ce que je pourrais encore apprendre) est forte alors je tente ma chance. La proposition que l’on me fait est inespérée et je commence à me dire que ces années avec Hellia vont enfin payer !

Je rejoins cette boîte parisienne mais l’aventure ne va pas se passer comme prévu. Je rencontre une super équipe, pleine de promesses mais le projet pour lequel je suis recrutée tombe à l’eau et l’équipe tech est remerciée 1 mois après mon arrivée (fin de période d’essai). C’est la douche froide. J’ai démissionné pour venir là, je risque de me retrouver sans ressources si je ne retrouve pas très vite un poste.

Je m’autorise 4 jours pour déprimer, baisser les bras, mais le lundi qui suit je dois me mettre en recherche active, c’est non négociable. Je me laisse 15 jours pour trouver un job donc je vais blinder mon agenda ! Grâce aux réseaux de chacun, mon agenda se remplit et je me retrouve à passer 28 entretiens en 12 jours. Une aberration ! Une folie ! Mais c’était la panique alors j’ai géré comme j’ai pu. C’était une très mauvaise idée de mettre autant d’entretien mais aussi très formateur et intéressant.

J’ai rencontré des recruteurs qui ont été de vrais coups de coeur, d’autres qui m’ont poussée à blacklister les entreprises pour lesquelles ils travaillent. Au final c’est Swile qui a retenu mon attention à 100% tout au long du process (5 entretiens au total) et dans laquelle j’ai posé mes valises depuis 2 ans (depuis Novembre 2021).

Et tu sais quoi ? Le lundi de mon début de recherche, le premier entretien de ma longue série, tu sais qui c’était ? Swile. Dès le premier entretien j’avais la bonne mais je ne le savais pas encore.

Il suffit d’une opportunité, d’une seule, au bon moment, avec les bonnes réponses à tes besoins. Pendant ces 3 ans j’ai rencontré beaucoup de gens, j’ai changé plusieurs fois d’entreprises, j’ai connu différents secteurs, différents types d’entreprises mais ce qui est resté constant c’est mon ouverture d’esprit, l’écoute des opportunités qui se présentent.

Cette attitude n’est pas toujours comprise, on pensera que tu es irresponsable de rejoindre cette start-up qui ne te promet rien et n’a pas d’argent, ou que tu as mal fait de démissionner pour rejoindre une boîte qui te virera 1 mois plus tard. Mais sans tous ces efforts/risques je ne serais peut-être pas chez Swile. Je me suis fait confiance, j’ai aussi écouté mon coeur et je suis allée là où mes besoins seraient satisfaits. Oui parfois je n’ai pas eu le salaire que je voulais, je n’ai pas eu les conditions de travail que je voulais, mais aujourd’hui j’ai tout ce que je rêvais d’avoir, ça a juste pris un peu de temps.

A bientôt pour l’épisode 4.

Bisous 😘 !

Retrouve sous chaque article un animal en attente d'une famille !
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Photo d'un jolie petit chien noir
Tika
1 an

Tika est une très gentille chatte.
Etant FeLV +, elle ne devra vivre qu'en intérieur et être le seul chat de la famille (ou avec des chats FeLV+ également).

Bordeaux
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